Le président du Parlement européen s'en prend au FN

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Le parti d'extrême droite dénonce une "attaque grossière", "des arguments fallacieux"

 

Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a critiqué samedi le Front national qu'il a accusé de désigner une multitude de boucs émissaires sans apporter ni solutions ni propositions concrètes.

"Le Front national, c'est un parti qui identifie des responsables, des boucs émissaires : les immigrés, le gouvernement, l'est de l'Europe, les Européens, les Allemands, n'importe qui", a-t-il dénoncé sur la chaîne française d'informations en continu I-Télé.

"Quand on pose la question concrètement de solutions, contre, par exemple, les délocalisations ou la concurrence déloyale : silence, rien!", a-t-il poursuivi.

"Est-ce que vous connaissez des propositions concrètes du Front national pour ces problèmes ? Où sont les propositions concrètes de ce parti ?", a interrogé le dirigeant social-démocrate allemand.

M. Schulz a relativisé les succès du parti de Marine Le Pen.

Evoquant les élections régionales françaises de décembre 2015, il a relevé que le FN avait obtenu, dans le cadre d'une participation autour de 58%, au deuxième tour 37%. C'est en totalité 15-16% de la population française, donc ça veut dire (que) 84-85% des Français ont voté pour d'autres partis, a-t-il estimé.

"C'est UN parti, pas LE parti des Français", a conclu Martin Schulz.

Dans un communiqué de Nicolas Bay, secrétaire général du FN et député européen, le parti d'extrême droite dénonce une attaque grossière, des arguments fallacieux et des approximations risibles.

M. Schulz doit réviser d'urgence ses cours de maths de CE1 ! Le Front National ayant rassemblé 28% des voix, il est certain que le résultat cumulé de ses adversaires n'est pas de 85%..., écrit-il dans un communiqué.

Tentant de faire oublier l'échec total d'une Union européenne à la dérive (...) M. Schulz s'enferme dans une obsession anti-FN qui prouve sa totale partialité et sa volonté de nuire, fondamentalement incompatibles avec la présidence d'une assemblée parlementaire, ajoute M. Bay.

(AFP)


Publié: 13/03/2016 - 02:01, mis à jour: 02:05

crédits/photos : EMMANUEL DUNAND (AFP)
Le président du Parlement européen Martin Schulz le 17 décembre 17 2015 à Bruxelles.

 

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