Stammtisch avec Eric Fuchsmann et Jean Louis de Valmigère

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Résumé du 9ième Stammtisch SPE

Mercredi 5 juillet - Restaurant La Vignette

 

 

 

Présents : Georges Bishoff, Jean Louis de Valmigère, Eric Fuchsmann, Pierre Loeb, Thierry Sublon, Lionel Heiwy, Roger Braun, Joëlle Furon, Thomas George, Valérie Blum

 

Excusés : Léopold Vincent, Catherine Seegmuller, Brenner Joëlle, Claude Feurer, Fabienne Keller, Patrice Geny, Viviane Reziciner, Chaussereau Stéphanie, Franck Gackel, Patrick Diebold

 

 

 

 

Invités :         George Bischoff

                       Eric Fuchsmann

                   Jean Louis de Valmigère

 

Rencontre autour de la publication d’une bande-dessinée trilingue sur l’histoire européenne de Strasbourg, en compagnie de M. Eric Fuchsmann et M. Jean Louis de Valmigère, représentant La Fondation pour Strasbourg qui a financé l’élaboration de la bande-dessinée et sa traduction en anglais et allemand, ainsi que l’historien Georges Bischoff qui a collaboré à l’écriture de l’ouvrage.

 

Le stammtisch a débuté par une explication succincte des objectifs de l’ouvrage.

Les réalisateurs de la bande-dessinée ont pris le parti du grand public en jouant sur des connivences, des codes, avec parfois des anachronismes. L’idée étant de créer une intrigue afin de faire passer des idées, de joindre l’image à cela et pouvoir améliorer leur compréhension et leur assimilation.

 

L’un des axes de fort de la BD est d’établir l’équivalence entre Strasbourg, cet endroit au cœur de l’Europe, ouvert sur le monde et qui a été à la fois un témoin et un acteur de la liberté.

L’équipe a évoqué le rayonnement de la ville à l’époque : Strasbourg évoquait alors notre actuelle Silicon Valley et Gutenberg remplaçait Steve Jobs. Strasbourg a joué un rôle crucial dans le développement de la façon de communiquer dans l’histoire du monde avec notamment la duplication de l’écriture – l’imprimerie. Le premier journal régulier d’actualité, ‘Relations’ est imprimé à Strasbourg au début du 17ème siècle. De plus, la Cathédrale était alors le plus haut bâtiment du monde !

 

Cet ouvrage se veut comme une mise en perspective : l’Europe existait bien avant la France, l’Europe de Charlemagne par exemple, époque au cours de laquelle il y avait bien moins de frontières que maintenant. Et Strasbourg en était alors le centre.

C’est pourquoi il est important de mettre en avant cette histoire européenne de Strasbourg, de surcroit lorsque l’on voit apparaître une lassitude face à l’argument de Strasbourg comme symbole de la réconciliation franco-allemande.

Mais l’essence même de la légitimé européenne de Strasbourg se trouve encore plus loin.

C’est l’ADN même de la ville, puisqu’elle est restaurée en 496 sous le nom de Strateburgum.

Strasbourg a un côté précurseur, avant-coureur : on le voit par exemple avec la bataille de Hausbergen et le soulèvement de Strasbourg contre son évêque, qui mène à l’invention de la laïcité et à la proclamation de Strasbourg comme ville libre. Strasbourg est un terreau démocratique et républicain, qui a réussi à contribuer à l’avancement des peuples et à la progression de notions qui ont aujourd’hui, un retentissement mondial.

 

La volonté de l’équipe de réalisation de la BD est de voir Strasbourg s’approprier avec fierté son histoire. Une histoire qui s’inscrit dans la continuité et la légitimité du rôle de Strasbourg dans la construction européenne, pour une ville qui a aujourd’hui comme demain, sa place sur l’échiquier international européen. L’idée étant aussi de restituer cette position aux yeux des peuples qui ne la connaissent pas, de diffuser cette culture, d’alimenter un imaginaire européen, avec non plus seulement un discours classique. Il s’agit de montrer que c’est un endroit exceptionnel où l’on a produit des richesses, du savoir, du bonheur, de la liberté, et surtout un haut lieu de partage de toutes ces notions.

 

Pour revenir sur la publication de la bande-dessinée :

En premier lieu, il est important que les strasbourgeois s’approprient cette BD.

En terme de cible, il y a par définition les jeunes. Néanmoins au sein de l’ouvrage, il y a un certains nombres de nuances et de jeux de mots par exemple, qui nécessitent une culture certaine. Différents niveaux de lecture coexistent.

Valérie a complété les propos en évoquant de donner une mission aux strasbourgeois, car c’est à eux aussi de jouer leur rôle et d’offrir cette BD à leur entourage afin de faire comprendre et communiquer sur le rôle de Strasbourg en tant que capitale européenne.

 

Les éditions du Cygnes, qui s’occupent de diffuser la BD, ont pour objectif une première édition de 20 000 exemplaires qu’ils mettront à disposition dans les librairies et les grandes surfaces.

La Fondation Pour Strasbourg souhaite diffuser la BD de manière gracieuse à visée d’éducation et de communication. Elle sera diffusée auprès des députés notamment mais aussi au Département pour les collèges de l’Eurométropole (suffisamment pour que cela puisse servir de support), pour les médiathèques, pour la Maison de l’Alsace à Paris, le Lieu d’Europe, au Parlement Européen, le Conseil de l’Europe, …

Le lancement presse est prévu au 29 août. D’ici là, la bande-dessinée est diffusée sous forme de feuilleton de l’été dans les Dernières Nouvelles d’Alsace à partir du 13 juillet.

L’idée a été émise de diffuser la BD notamment par l’association Bienvenue à Strasbourg.

L’éditeur a en complément pris l’initiative d’éditer un DVD avec une animation des dessins existants.

 

L’équipe a conclu le stammtisch en remerciant de l’invitation SPE.

 

SPE remercie Jean Louis de Vamigère, Eric Fuchsmann et Georges Bischoff de nous avoir accompagné pour ce déjeuner estival et vous donne RDV dès septembre, le mercredi 14, pour une réunion de rentrée. 

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