Grèce : l'Europe parie sur un accord proche

L'Eurogroupe a salué les efforts d'Athènes. Des divergences persistent avec le FMI.

 

Taire les divergences et donner confiance. La Journée de l'Europe semble avoir inspiré les ministres des Finances des pays de la zone euro réunis lundi à Bruxelles pour sortir la Grèce de l'impasse. «Aucune décision ne sera prise au cours de cette réunion, mais j'ai bon espoir que nous parvenions à une solution en mai», a lâché l'Allemand Wolfgang Schäuble, oracle de la zone euro. Un accord politique va témoigner de la satisfaction devant les efforts «considérables» déployés par le gouvernement d'Alexis Tsipras pour montrer qu'il est digne de confiance, et le chéquier devrait être mis sur la table pour la prochaine réunion de l'Eurogroupe, le 24 mai, a expliqué son homologue français Michel Sapin. À temps pour permettre à Athènes d'honorer ses engagements: un remboursement de 2,3 milliards d'euros est dû à la Banque centrale européenne le 20 juillet.

Sur le papier, la séquence semble parfaite. Le président de l'Eurogroupe, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem, veut y croire. Personne ne souhaite une répétition des tensions vécues l'an dernier avec la Grèce, a souligné l'Autrichien Hans Schelling. «Cumuler les incertitudes d'un Grexit (sortie de la Grèce de la zone euro), d'un Brexit (sortie de la Grande-Bretagne de l'UE) et de la situation politique en Espagne, c'est beaucoup à la fois pour une Union européenne qui n'est pas en pleine forme», lui a fait écho Michel Sapin.

Les Européens considèrent qu'Athènes à «coché toutes les cases» avec les réformes des retraites et du cadre fiscal adoptées lundi matin, juste avant la réunion de l'Eurogroupe. Elles doivent permettre de dégager 3,6 milliards d'euros d'économies budgétaires. Insuffisant pour le Fonds monétaire international (FMI). L'institution financière juge toujours l'objectif d'un excédent budgétaire primaire (avant paiement des intérêts de la dette) de 3,5 % par rapport au PIB impossible à atteindre pour 2018. L'institution table sur 1,5 % du PIB, soit un écart de deux points de PIB avec les Européens.

Solution inacceptable

La solution de nouvelles coupes budgétaires automatiques si l'objectif n'est pas atteint n'est «pas très crédible ni souhaitable, car elle rajouterait aux incertitudes», a averti sa directrice Christine Lagarde. Le FMI demande donc à Alexis Tsipras de faire adopter préventivement de nouvelles mesures d'économies. Inacceptable, disent les Grecs.

Les divergences avec le FMI posent problème. L'Institution négocie sa participation au financement du 3e programme d'aide d'un montant de 86 milliards d'euros conclu l'été dernier. «Une sortie du FMI aurait une signification politique très lourde», reconnaît Michel Sapin.

La solution passe par le règlement du problème de l'insoutenable dette de la Grèce. Elle pèse près de 180 % du PIB du pays, et le remboursement des intérêts lui coûte 15 % de son PIB chaque année. Un manque énorme pour les investissements et un frein pour la croissance. Les Européens ont enfin commencé à en discuter lundi. «Il y a une certaine urgence», a insisté Michel Sapin. L'objectif est de «préparer l'indispensable retour de la Grèce sur les marchés et d'éviter qu'il ne soit désastreux», précise le ministre français. Mais pas question de «haircut», ou effacement de créance. C'est exclu, a insisté le ministre des Finances finlandais Alexander Stubb. Certains Européens semblent toutefois décidés à prendre leur temps. L'Allemagne a demandé une «évaluation de la soutenabilité de la dette grecque». «Sans cette analyse, il sera impossible de voir si un allégement est une nécessité», a expliqué Wolfgang Schäuble.

Ces atermoiements sont de plus en plus mal acceptés en Grèce. Le temps est venu d'acter que les engagements pris par le gouvernement Tsipras ont été tenus et de débourser les crédits promis, a pressé Michel Sapin.

 

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