Un nouvel élan pour la coopération européenne dans le domaine de l'éducation et de la formation?

Les tenants de la subsidiarité continueront de s'en réjouir, mais l'éducation et la formation restent encore un pré carré exclusif des États membres. Seuls 2 petits articles du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne l'évoquent: l'article 165 sur l'éducation et l'article 166 sur la formation professionnelle.


Pourtant, comme l'a montré la création du programme Erasmus en 1987, la question de l'éducation ne peut se concevoir dans les limites strictes des frontières d'un pays.

Un réel besoin de développer la dimension européenne dans l'éducation

Il existe un réel besoin, tant du côté des enseignants, des universités, que des étudiants eux-mêmes, de développer la dimension européenne dans l'éducation, d'encourager la reconnaissance académique des diplômes et des périodes d'études ou encore de développer l'échange d'informations et d'expériences sur les questions communes aux systèmes d'éducation des États membres.

En 2009, les États membres se sont ainsi mis d'accord sur un cadre stratégique pour la coopération européenne dans le domaine de l'éducation et de la formation, baptisé "Éducation et formation 2020".

Plusieurs objectifs communs avaient été fixés, comme celui de faire en sorte que l'apprentissage tout au long de la vie et la mobilité deviennent une réalité, ou que l'on favorise l'équité, la cohésion sociale et la citoyenneté active, ou encore que l'on encourage la créativité et l'innovation, y compris l'esprit d'entreprise. Des objectifs chiffrés ont même été fixés comme celui de limiter à 10% la proportion de jeunes en décrochage scolaire ou d'atteindre un taux d'emploi pour les diplômés de 82%.

Sept ans après, n'y a-t-il pas lieu de revoir les actions menées afin de s'assurer qu'en 2020 ces objectifs pourront bien être atteints?

La commission de la Culture au Parlement européen s'est penchée sur cette question qui est cruciale pour l'avenir des jeunes. Plusieurs propositions pourraient ainsi utilement inspirer les États membres.

L'éducation et la formation ne visent pas seulement le marché du travail mais le développement personnel

En effet, pour une majorité de ses eurodéputés, l'éducation et la formation ne doivent pas seulement être considérées comme visant à répondre aux seuls besoins du marché du travail; elles ont un rôle bien plus large pour le développement personnel, le respect mutuel et permettent de contribuer à faire des jeunes des citoyens à part entière.

Quoi qu'en pensent certains, en particulier à l'extrême droite, l'éducation doit être envisagée comme un bien commun accessible à tous dans la mesure où elle joue un rôle d'inclusion pour les moins qualifiés, les chômeurs, les personnes avec des besoins particuliers, les personnes âgées ou encore les migrants.

Pour aller plus loin encore, il est indispensable d'encourager la formation des enseignants, notamment pour rendre plus attractive la profession, ce qui implique aussi une amélioration des conditions de travail, y compris salariales, et ce en dépit des grandes différences existant entre les États membres et des budgets réduits à peau de chagrin pour nos services publics.

Autre dimension à prendre en compte, celle du besoin d'une flexibilité accrue dans les méthodes d'apprentissage, qui devraient davantage utiliser les opportunités offertes par le numérique.

Vu le nombre important de jeunes inscrits dans l'éducation formelle et le nombre élevé de jeunes inscrits au chômage, l'accent doit également être mis sur le développement de la formation en alternance. De même, il est tout aussi important de se doter d'un cadre global de reconnaissance des qualifications et diplômes, y compris pour la validation de l'éducation non formelle et informelle.

L'école doit être un lieu d'égalité où les différences de départ sont progressivement gommées

Enfin, plus que jamais, les États membres ont le devoir d'investir dans une éducation inclusive qui réponde aux enjeux sociétaux actuels, afin d'offrir des opportunités égales à tous, y compris aux migrants, réfugiés et demandeurs d'asile, pour lesquels l'éducation est un éléments clé de leur intégration.

Quelles que soient les disparités d'un système scolaire à un autre, l'école doit être un lieu d'égalité, où les différences de départ sont progressivement gommées. L'impulsion européenne peut y contribuer mais l'engagement des États membres est déterminant pour l'avenir de nos démocraties, afin que les générations futures soient constituées de véritables citoyens actifs et engagés dans la vie de la Cité.

 

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