Marche anti-Brexit à Londres : «On veut rester en Europe!»

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé dans la capitale britannique pour dire, un peu tard, leur amour de l'Europe.

 

De notre correspondant à Londres

Une grande manifestation pour l'Europe au Royaume-Uni? Il fallait en passer par le Brexit pour voir cela. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé samedi après-midi à Londres à l'appel d'un humoriste, Mark Thomas. Des cortèges se sont aussi formés dans plusieurs villes du royaume, comme Edimbourg ou York, pour dire l'attachement à l'Europe et protester contre le résultat du référendum.

Les manifestants ont traversé le centre de la capitale de Hyde Park jusqu'au Parlement, entre apparitions du soleil et averses. Une foule plutôt jeune, familiale et bon enfant, pas très organisée. Pas de slogans revendicatifs mais des chants, «EU» (European Union) sur l'air de Hey Jude des Beatles, ou «I love EU baby». Des pancartes artisanales «We love EU», «Love not Leave», «Can't live without EU» (Je ne peux pas vivre sans toi-l'UE), ou ce surréaliste «I love croissants» font honneur à l'esprit anglais. Le visage de Boris Johnson est barré de l'inscription «menteur». De nombreuses bannières bleues aux douze étoiles.

 

Entre naïveté et déni

«Je suis Européenne» proclame sur un panneau Mary Trafford, venue avec son mari Robin et leurs deux enfants de 3 ans et huit mois. «Je suis venue dire au reste de l'Europe qu'on l'aime. C'est l'avenir de nos enfants qui est en jeu. Je veux que la raison prévale, je veux revenir en Europe.» Jamie Thomas, charpentier gallois de 27 ans est venu spécialement de Cornouailles, où il vit. Comme son pays de Galles natal, la région a voté pour quitter l'UE malgré, dans les deux cas, une dépendance élevée aux subventions européennes. «Ils ont voté par désespoir, explique le jeune homme. Nous voulons montrer qu'au moins la moitié du pays n'est pas d'accord avec ce qui s'est passé. Ce n'est pas réglé. L'establishment ne veut pas faire le Brexit. On va faire en sorte que ça n'ait pas lieu.»

Un optimisme saisissant, partagé par la majorité des manifestants interrogés, entre naïveté, résolution et déni. Pour Katia Richardson, 33 ans, drapeau européen peint sur les joues, il suffit «que le Parlement ne déclenche pas l'article 50» du traité de Lisbonne, qui prévoit la séparation d'avec l'Union européenne. «Il n'est pas trop tard, ajoute-t-elle. Le référendum a été gagné sur un tas de mensonges.» Comme pour entretenir son espoir, deux des principaux candidats à la succession de David Cameron, Theresa May et Michael Gove, se montrent en effet peu pressés d'invoquer le fameux article 50. Ils ont déclaré qu'ils n'entendaient pas le faire avant la fin de l'année ou l'an prochain.

Second référendum

Certains réclament un nouveau référendum ou des élections anticipées pour revenir sur le résultat de la semaine dernière. «Dites à votre président d'arrêter d'essayer de nous mettre dehors, s'il vous plaît. Ce n'est pas fini», interpelle Nicholas Light, 82 ans, qui vit entre l'Angleterre et Annecy, en France. C'est la première manifestation de sa vie.

Devant Downing Street, protégée comme une forteresse, des manifestants crient «shame on you!» à l'adresse de David Cameron.

» Déjà cinq candidats pour succéder à David Cameron

Maurits Dolmans, venu avec son chien Cody vêtu d'un tee-shirt «La Grande-Bretagne plus forte dans l'Europe», est avocat en droit européen. Ce Néerlandais vit à Londres depuis six ans et regrette de n'avoir pas été autorisé à voter. «Le Brexit me donnerait beaucoup de travail, explique-t-il. Mais ce n'est pas ce que je veux. Je crois en l'idéal européen, alors qu'on fête le centenaire de la bataille de la Somme. C'est ça l'Europe: paix, prospérité, puissance.» Il dit avoir vécu le résultat du référendum comme un «deuil dans la famille».

 

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