Quatre évènements qui pourraient relancer la crise en Europe

Dans une note adressée à ses clients américains, le Credit Suisse identifie quatre évènements politiques et économiques qui pourraient relancer la crise en Europe.

 

Le Credit Suisse n'annonce pas que des bonnes nouvelles. Si la deuxième banque helvète a dégagé un bénéfice de 170 millions de francs suisses, au deuxième trimestre 2016, selon ses résultats publiés jeudi, elle joue aussi les oiseaux de mauvais augure. Dans une note intitulée "Global Equity Strategy" adressée à ses clients américains, et dont Business Insider a pu prendre connaissance, la banque a identifié quatre évènements qui pourraient déboucher sur une nouvelle crise en Europe.

"La plupart [de nos] clients américains pensent qu'il y aura une nouvelle poussée de la crise économique/politique européenne", écrit le Credit Suisse. La banque a donc identifié quatre évènements qui pourraient donner raison à ses clients outre-Atlantique et ce, sans même parler de l'après-Brexit.

1 - Le référendum sur la constitution italienne

Le premier de ces "déclencheurs" de crise, selon le Credit Suisse, pourrait bien avoir lieu dès cet automne, en Italie. Les analystes s'inquiètent du résultat du référendum sur la constitution italienne lancé par le chef du gouvernement, Matteo Renzi. Si les électeurs venaient à voter contre les propositions de modification de la constitution, le Premier ministre italien pourrait être amené "à démissionner et serait alors remplacé par une coalition menée par le Mouvement 5 Etoiles", estime le Crédit Suisse. Ce mouvement anti-establishement et anti-Union européenne pourrait alors appeler au même type de vote qu'en Grande-Bretagne, sur la sortie de l'Italie de l'Europe.

 

2 - Le Front national et l'élection présidentielle française

La France aussi pourrait être à l'origine d'une nouvelle crise en Europe, selon les analystes du Credit Suisse. Encore une fois, le résultat d'une élection, la présidentielle de mai 2017 en l'occurrence, inquiète les banquiers. Car "Marine Le Pen, la candidate du Front national est actuellement en tête des sondages pour le premier tour [...]", écrit l'établissement. Or celle-ci a aussi l'intention de proposer un référendum sur l'appartenance de la France à l'Union européenne.

Ceci étant dit, la banque helvète, qui estime que l'élection française se jouera aussi bien "sur les questions de politique intérieure que sur celle liée à l'Europe", pense par ailleurs que la présidente du FN perdrait au second tour.

 

3 - L'accord (fébrile) avec la Turquie pour gérer le flux de réfugiés

La crise des réfugiés, syriens notamment, existe déjà belle et bien. Mais si l'Europe pense avoir trouvé une solution en passant un accord avec la Turquie, pour le Crédit Suisse, ce n'est pas aussi sûr. Dans sa note, la banque estime que "l'arrangement pourrait se décomposer" si, après la tentative de putsch que vient de vivre le gouvernement d'Erdogan, "certains changement du régime judiciaire" sont adoptés. Comme le retour à la peine de mort.

L'accord sur les réfugiés pourrait également ne pas tenir si l'Union européenne ne respecte pas sa part du contrat. A savoir : payer six milliards d'euro à la Turquie et autoriser ses ressortissants à venir en Europe sans visa, en échange d'une permission pour la Grèce de renvoyer sur le sol turc, "tous les nouveaux migrants entrant illégalement" dans l'espace européen. Si cet accord venait à ne pas tenir, alors la vague d'immigration pourrait alimenter les partis d'extrême droite en Europe et ainsi déstabiliser la zone, estime le Credit Suisse.

 

4 - L'état inquiétant des banques italiennes

Enfin, la quatrième et dernière source d'inquiétude de l'établissement vient des banques italiennes. Elles sont " dans un état désastreux, et détiennent de très nombreux prêts non-performants qui dégradent le prix de leurs actions". Ces prêts pourraient mener à ce qu'elles demandent "un plan de sauvetage à l'Etat" dont les contours pourrait "violer les lois européennes".

Le Credit Suisse explique par ailleurs que ses clients américains craignent beaucoup que cette situation ne s'étende au reste de l'Europe et se transforme en un remake de la crise des dettes souveraines de 2012. "Nos analystes ne le pensent pas", répond la banque d'investissement. Elle met en avant que le manque n'est que de 30 milliards d'euros et que des solutions, au niveau européen, peuvent être trouvées pour permettre à l'Etat italien de renflouer ses banques sans se retrouver détenteur d'obligations et donc sans accroître sa dette.

Une année à venir périlleuse donc, à en croire les experts du Credit Suisse. Reste à voir jusqu'où leurs prédictions se réaliseront.

Enrique Moreira

 

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