Quand François Hollande prépare l’avenir de l’Europe

François Hollande a évoqué « l’avenir de l’Europe » après avoir reçu une dizaine de dirigeants sociaux-démocrates européens au château de La Celle-Saint-Cloud, jeudi 25 août.

Il a très rapidement évoqué la polémique sur le « burkini » en fin de discours.

Au château de La Celle-Saint-Cloud (Yvelines), sans nommer le mot « burkini », François Hollande a terminé son discours jeudi 25 août en évoquant la polémique. Considérant que « la vie en commun » est « le grand enjeu en France », il a précisé que cela « suppose que chacun se conforme aux règles et qu’il n’y ait ni provocation, ni stigmatisation ». Une façon de mettre la balle au centre, et de ne contredire personne, alors que Manuel Valls et Najat Vallaud-Belkacem avaient animé  le débat plus tôt, la ministre de l’Education estimant que la « prolifération » des arrêtés d’interdiction n’est « pas la bienvenue ». S’interrogeant ainsi : « Jusqu’où va-t-on pour vérifier qu’une tenue est conforme aux bonnes mœurs ? », affirmant que « rien n’établit de lien ente terrorisme, Daech et tenue d’une femme sur une plage », elle déclarait : « en excluant, on aggrave le problème de la République ». Le premier ministre, lui, avait répondu que « ces arrêtés ne sont pas une dérive. C’est une mauvaise interprétation des choses. Ces arrêtés ont été pris au nom même de l’ordre public. »
 
Si le Conseil d’Etat doit se prononcer vendredi sur la légalité des arrêtés anti-burkini et « tenues ostentatoires » sur les plages, telle n’était pas le motif du rendez-vous qui a rassemblé une dizaine de chefs d’Etat sociaux-démocrates européens dans le château francilien, avec François Hollande, Manuel Valls, le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, mais aussi le président du Parlement européen Martin Schultz, le commissaire européen Pierre Moscovici, et, en tant qu’ « observateur » le premier ministre grec Alexis Tsipras.
 
Syrie, immigration et défense européenne
 
Après une réunion de plus de trois heures, François Hollande est rapidement venu s’adresser à la presse, reprenant pour bonne part le discours qu’il avait tenu le lundi 22 août à Ventotene en Italie, aux côtés de la chancelière allemande Angela Merkel et de Matteo Renzi, président du Conseil des ministres italien. Expliquant avoir voulu préparer le sommet à 27 pays sur l’avenir de l’Europe prévu le 16 septembre à Bratislava (Slovaquie), avec les chefs de gouvernement « progressistes », il a qualifié l’Europe et la démocratie de « vulnérables », face aux « populismes, à l’intolérance, la stigmatisation et la démagogie ». Glissant entre deux phrases que l’Europe gagnerait « sans doute » à être « réorientée », et vantant son existence et sa construction afin de « maîtriser notre destin mieux que nous ne pourrions le faire isolément », il a listé trois axes prioritaires.
 
La protection, tout d’abord. Le président français a plaidé pour une meilleure protection des frontières. Précisant qu’il fallait « accueillir ceux qui doivent l’être » en évoquant le droit d’asile, il a ensuite curieusement mis en opposition « ceux qui n’ont pas la capacité de vivre dignement en Europe ». Toujours sur le sujet de la protection, il a appelé à un meilleur échange des fichiers entre pays européens en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme. Enfin, il a souhaité que l’Europe se donne « la capacité de pouvoir régler les conflits », pour « agir et ne pas simplement subir », en franchissant « une étape au niveau de l’Europe de la Défense », dans laquelle « chaque pays (prendrait) sa part du fardeau ».
 
Sur la Syrie, il a annoncé que l’ONU avait les preuves que le régime de Bachar Al-Assad a continué à utiliser des armes chimiques après 2013, soit après la promesse d’abandon de ses armes. « Il y a une responsabilité qui pèse sur la Russie » a-t-il insisté, avant d’évoquer la nécessité d’une reprise des négociations pour trouver « une solution politique en Syrie ».
 
Economie et « envie d’Europe »
 
Le deuxième axe prioritaire présenté fut celui de l’économie et de la finance. Critiquant le décret sur les travailleurs détachés en Europe, car il y a eu « des abus », il a déclaré pêle-mêle qu’il fallait « doubler » le plan de relance Juncker, « lutter contre le dumping social et fiscal » et affirmé qu’il « n’est pas acceptable que des grands groupes multinationaux » puissent créer des richesses en Europe « sans être taxés ». Autant de questions sur lesquelles son quinquennat restera pour l’instant marqué par de biens belles paroles et bien peu d’actes, quand ces actes ne vont pas dans le sens contraire des promesses faites…
 
Etrangement, alors que le groupe Socialiste et démocrate du Parlement européen annonçait presque la fin de l'austérité dans un communiqué faisant suite à cette journée de réunion : « L’heure de la révision du pacte de stabilité et de croissance a également sonné : les Etats membres ont besoin de plus de marges de manœuvre pour investir », François Hollande, lui, n’en a pas fait mention.
 
Enfin, l’hôte de l’Elysée a décliné sous une chaleur de plomb le troisième axe prioritaire : l’avenir. Il était ici question de vivre ensemble, de « recherche, d’éducation, de culture », comme des mots clés qu’on égrène, pour que « les générations futures aient envie d’Europe ». Il a dans la foulée défendu l’idée selon laquelle la garantie jeunesse qui « existe » en France soit « amplifiée à l’échelle européenne ».
 
Alors qu’il s’agit de l’une des raisons du sommet européen du 16 septembre, la question du Brexit n’a curieusement pas été évoquée par François Hollande devant la presse. Le président de la République s’est éclipsé illico presto après sa déclaration, sans répondre à aucune question des journalistes présents.
 
Un article Lhumanite.fr

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